Qui ne connais pas la tenue de prédilection du plus célèbre des agents secrets : le smoking…. Quelle classe quand il entre au casino ou arrive dans  un dîner dans son smoking impeccablement taillé sur mesure…

Timothy Dalton, James Bond en 1987 et 1989
Timothy Dalton, James Bond en 1987 et 1989

Aujourd’hui je vous invite à faire un peu plus connaissance avec ce vêtement masculin qui traverse les décennies allègrement depuis maintenant 150 ans….

A l’Atelier, nous en proposons en location car il n’est pas rare d’être invité à une soirée d’entreprise où le smoking est obligatoire. A moins que l’on ne veuille rentrer dans la peau de James le temps d’une soirée… Prévoir alors le noeud papillon qui se noue, c’est tellement plus sexy que celui qui s’attache dans le dos avec un crochet ou un velcro…. Ils sont noirs, classiques. Mais ils ne dépareillent pas sur les marches du Festival de Cannes, dans une réception à Monaco, une gala d’entreprise aux USA ou en Angleterre….

Alors, pour vous messieurs, j’ai rassemblé  ces informations sur le smoking

Un peu d’histoire

Le smoking date de 1860, créé en Angleterre pour le Prince de Galles  futur Edouard VII. C’était alors un veste essentiellement portée dans le fumoir où les dames n’étaient pas admises, ce qui permettait au frac de ne pas prendre les odeurs de fumée et de ne pas incommoder le nez délicat de ces dames.  En Angleterre, il est  dénommé “dinner jacket”   Aux Etats Unis, sa première apparition se fit en 1886  au Tuxedo Park Country Club de New York, d’où son nom américain Tuxedo. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale qu’il remplacera le frac comme tenue de soirée et c’est le américains qui l’imposeront comme tenue d’exception réservée aux grandes occasions.

Qu’est ce qu’un smoking

Le smoking est un ensemble veste-pantalon essentiellement noir parfois bleu marine. La veste est à revers de satin brillant et la couture côté du pantalon est soulignée par une bande également en satin. Il existe des smokings de couleur, mais c’est une fantaisie qui doit être parfaitement maîtrisée, et qui fait un peu années 60 de toutes façon (voire années 70 si on ajoute une chemise à jabot). Le veston peut-être blanc, mais uniquement l’été, sur la Croisette, dans les croisières et sous les tropiques, mais le pantalon reste noir.

Roger Moore, un James Bond plus léger entre 1973 et 1985
Roger Moore, un James Bond plus léger entre 1973 et 1985

Dans un smoking, les poches sont toujours passepoilées sans rabat. Le dos ne présente pas de fentes d’aisance et la veste droite n’a qu’un seul bouton.   Le pantalon porte un pli et se porte haut, avec des bretelles si nécessaire. S’il porte des bretelles, un gilet sera nécessaire, sinon, il portera une ceinture de satin pour recouvrir le ceinturage du pantalon..  Les souliers sont noirs de même que le noeud papillon.

Il existe deux principales coupes de smoking :

Le smoking Deauville, dont la coupe est droite, comprenant un bouton et un col châle

Le smoking Capri, dont la coupe est croisée, comprenant une ou deux paires de boutons et des revers crantés

 

Quand porter un smoking

Attention, il n’y a pas qu’une règle.  On ne porte pas un smoking n’importe où et n’importe quand,  le port du smoking répond à des codes très précis qui ne sont pas les mêmes partout. L’image perçue du port d’un smoking diffère selon le pays et la classe sociale et dans certains milieu le souci du détail fait distinction.

Pierce Brosnan, GoldenEye James Bond de 1995 à 2002
Pierce Brosnan, GoldenEye
James Bond de 1995 à 2002

-Pour les uns le smoking est à porter dans les grandes occasions, pour les autres, c’est un hérésie : il faut mettre un frac et l’on ne vous laissera pas entrer en smoking dans certaines soirées.

-Pour certains, le smoking est une tenue de soirée, pour d’autres, le smoking n’est tolérable en dehors des diners et du casino que dans les cocktails dinatoires. Et dans certains milieux le smoking peut même être classé comme obsolète et ringard… Quoi ! Ringard, James ?

Alors, comment s’en sortir? Rassurez vous, en général le carton d’invitation précise « smoking exigé »,  mais la formule “black tie” sous entend le port du smoking dont le noeud papillon est noir, en opposition avec  “white tie” qui sous entend le port de la queue de pie.

Attention aussi aux fautes de mauvais goût

Le smoking obéit a une loi fondamentale : être élégant mais sobre et mettre les dames en valeur. Il ne faut pas accumuler les détails pour vous faire remarquer sauf si votre statut vous le permet (comédien, star du showbiz, magnat des affaires….)La tenue élégante est donc celle qui « s’efface ». Seul un homme particulièrement élégant, ayant l’habitude du smoking et ayant du goût peut se permettre une légère fantaisie.

Conseil de spécialiste : si vous n’avez jamais porté de smoking entraînez-vous avant, cela s‘appelle culotter un vêtement, essayez le la veille, ainsi vous le rendrez plus confortable et surtout vous aurez l’air d’un véritable gentleman.

Les compléments du smoking

 des chaussures type richelieu noir, de type « one-cut » ou empeigne lisse, impeccablement cirées et si possible glacées

– des chaussettes noires et fines

Sean Connery James Bond de 1962 à 1967, puis 1971 et dans Jamais plus jamais (1983)
Sean Connery James Bond de 1962 à 1967, puis 1971 et dans Jamais plus jamais (1983)

une chemise blanche en popeline sans poche, à col cassé ou  rabattu classique, poignets mousquetaire et boutons cachés Une chemise de smoking peut-être à boutons cachés ou avec des « boutons de chemise » amovibles (studs en anglais) assortis aux boutons de manchette.

La ceinture ou cummerbund si le pantalon est bien à la taille, et tient sans bretelles. C’est une ceinture satin (polyester ou soie), très large, formant 3 plis, et attachée par une agrafe dans le dos. Noire uniquement, elle se porte avec les plis vers le haut, l’un des plis formant une petite poche. On ne porte pas de ceinture sur un pantalon de smoking. Si les bretelles s’avèrent indispensables, alors le gilet s’impose.  Le cummerbund est la réduction du gilet noir qui se porta à un moment en remplacement du gilet blanc de l’habit. Il est toujours  assez mal vu de porter en Grande-Bretagne  (se renseigner)

–  la cravate est impérativement un noeud papillon noir. Aucune liberté là-dessus, Le noeud peut-être tout fait ou à nouer soi-même

En supplément

Daniel Craig, col de chemise et noeud papillon ouvert....
Daniel Craig, col de chemise et noeud papillon ouvert….

– les boutons de manchette : en la matière, on n’hésitera pas à se faire plaisir : c’est le seul élément de « fantaisie » sur un smoking. Pour peu que l’on ait 25 ans, et que le reste soit impeccable, même des boutons en forme de coccinelle pourraient passer. Si l’on tient à garder une montre, il faut assortir le métal à celui des boutons de manchette

– fleur ou pochette
Le choix est totalement libre,  par contre, c’est fleur ou pochette, mais pas les deux.
Boutonnières : classiquement un oeillet ou un gardenia, voire un bouton de rose. Blanche ou rouge de préférence, mais on peut se faire plaisir avec une autre couleur (c’est déjà très bien de porter une boutonnière).  . Attention, il faut que le revers de la veste soit prévu pour (boutonnière ouverte, attache derrière le revers…). Sur une location, ce n’est pas évident.

– Pochette : le choix le plus sobre et « facile », c’est le carré de lin blanc, correct en toutes circonstances. Ceci dit, on peut s’amuser un peu, et mettre une tache

 

Le smoking pour femmes

En 1966, Yves St Laurent crée le premier smoking pour femme et déclenche une révolution dans la mode.
Il le qualifie comme « un vêtement indispensable avec lequel la femme se sentira continuellement à la mode car c’est un vêtement de style et non de mode. Les modes passent. Le style reste ». Depuis il est indémodable. Composé d’un pantalon à pinces, d’une veste et d’une chemise, il se porte la plupart du temps sans gilet.

 

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